Le chiffre est massif. En 2025, le PASS reste, pour la cinquième année consécutive, la formation la plus demandée sur Parcoursup, avec 778 668 vœux confirmés (Note d’information SIES, mai 2025). C’est plus que les IFSI (653 832 vœux) ou les BTS Commerce (420 000 vœux cumulés).
Mais cette domination statistique doit être relativisée. D’abord parce qu’un élève peut formuler plusieurs vœux de PASS dans différentes universités. Ensuite parce que ces vœux sont souvent stratégiques, voire purement symboliques. En réalité, selon la même note ministérielle, 83 % des lycéens ayant choisi PASS ont aussi sélectionné une LAS. On est loin du choix unique et affirmé. On est dans une logique de couverture, de précaution, de protection. Ce comportement révèle une chose très claire : le PASS n’est plus “la voie de la conviction”. C’est souvent la voie par défaut, parce qu’on n’ose pas ne pas la tenter. Parce qu’on veut “voir si ça passe”.
Une LAS encore minoritaire… mais de plus en plus sollicitée
Selon le même rapport, les LAS représentent environ 3,6 % des vœux confirmés en licence. Un chiffre stable depuis trois ans. Mais là aussi, il faut creuser.
La LAS est structurellement moins visible, car elle n’est pas une formation “étiquetée santé” dans Parcoursup. Elle est proposée au sein d’une licence classique (ex : licence de psychologie, de droit, de biologie), avec une mineure santé qui s’ajoute. Et pourtant, la LAS est partout. Plus de 8 candidats sur 10 en PASS ajoutent une LAS. Et certains candidats optent pour deux LAS et un seul PASS. Il faut donc cesser d’opposer les deux voies comme des mondes parallèles. En réalité, ils sont devenus deux faces complémentaires d’une même stratégie d’accès à MMOPK.
La promesse 60/40 : ce que cache l’équilibre officiel des admissions
Le ministère continue d’afficher un ratio stable de répartition :
- 60 % des admis en deuxième année MMOPK viennent du PASS
- 40 % viennent de la LAS
(Source : Rapport annuel sur la réforme des études de santé – SIES 2025)
Mais ce ratio est national, et donc très théorique. Sur le terrain, les répartitions varient largement d’une université à l’autre.
Répartition réelle estimée PASS / LAS en 2025
Université | PASS (%) | LAS (%) |
Paris-Cité | 55 | 45 |
Sorbonne Université | 65 | 35 |
Montpellier-Nîmes | 70 | 30 |
Lille | 60 | 40 |
Lyon-Est | 50 | 50 |
Nancy | 72 | 28 |
Source : données croisées Parcoursup 2025, rapports d’université, ANEMF, arrêt du Conseil d’État (Sorbonne 2024)
Conclusion : il ne suffit pas de savoir que tu es admis en PASS ou en LAS. Il faut savoir où. Car à Paris-Cité, tu as presque autant de chances en LAS bio qu’en PASS économie. À Montpellier, le PASS reste largement favorisé. Et à Sorbonne, la répartition 70/30 a même été tranchée juridiquement.
Les taux réels de réussite : le mythe de la LAS plus accessible
Selon les chiffres consolidés du ministère :
- En PASS, environ 36 % des étudiants accèdent à la 2e année MMOPK en un an (y compris via les oraux).
- En LAS, ce taux tombe à 17 %, en moyenne nationale (source : MESR – Statistiques Santé 2024-2025).
Mais ces chiffres bruts masquent deux choses :
Le taux de réussite dépend énormément de la licence choisie. Une LAS bio ou STAPS offre plus de passerelles et une mineure santé cohérente. Une LAS lettres ou arts est souvent plus difficile à rentabiliser. La LAS permet de recandidater en L2, voire L3. Le taux cumulé sur 3 ans est donc supérieur.
Le vrai critère : la cohérence entre ton profil et le parcours choisi
Le PASS demande un engagement total, une capacité à absorber un volume scientifique massif, avec une pression immédiate. En échange, tu as un système clair, balisé, court.
La LAS te propose un parcours étalé, plus souple en apparence, mais aussi plus exigeant sur la durée. Tu dois réussir dans ta licence (majeure) tout en étant performant dans la mineure santé. Ce double système est complexe, énergivore, et demande une maturité organisationnelle élevée.
Dans les deux cas, ce n’est pas la difficulté brute qui change, c’est le type de difficulté.
Critère | PASS | LAS |
Rythme | 50-60h/semaine, concours dès la 1re année | 40h/semaine, validation continue + oral |
Nombre de tentatives | 1 vraie tentative (puis bascule possible) | 2 à 3 possibilités (L1, L2, L3) |
Sélectivité immédiate | Forte (1/4 admis) | Forte aussi, mais différée |
Plan B | Mineure souvent décorative | Licence réorientable, redoublement possible |
Profil recommandé | Esprit scientifique, gestion de stress | Curieux, organisé, capable de recul |
Les pièges les plus fréquents (d’après les rapports universitaires)
- Croire que la LAS est “moins difficile” : erreur fréquente. Elle est différente, mais pas plus facile. Les exigences méthodologiques y sont plus universitaires (analyses, dossiers, mémoire…).
- Choisir une mineure PASS par défaut : STAPS, gestion, LEA… attention aux débouchés en cas d’échec.
- Ne pas se renseigner sur les oraux : certains sont notés, d’autres éliminatoires. Le contenu change d’une fac à l’autre.
- Penser que toutes les LAS se valent : en biologie, les chances sont doublées par rapport à une LAS lettres.
Choisir avec lucidité, pas avec espoir
Aujourd’hui, être admis en PASS et en LAS, ce n’est pas choisir entre deux chemins égaux. C’est choisir entre deux systèmes.
- Le PASS t’offre une ligne droite : exigeante, courte, mais claire.
- La LAS te propose un itinéraire à étapes : plus long, plus souple, mais semé de bifurcations.
Si tu es sûr de toi, que tu sais pourquoi tu veux faire médecine, que tu es prêt à tout donner dès la première semaine de septembre, alors le PASS est probablement ton meilleur outil. Si tu as besoin d’espace, de temps, si tu veux garder plusieurs options vivantes, si tu n’es pas dupe du romantisme médical… alors la LAS peut être ta voie.
FAQ – PASS ou LAS 2025 : comment bien choisir ?
Est-ce que le PASS est vraiment la voie royale pour entrer en médecine ?
Le PASS reste la voie la plus demandée sur Parcoursup, mais il n’est plus systématiquement la plus efficace. Sa difficulté immédiate, la pression du concours dès la première année et l’absence de réel plan B le rendent exigeant. Il convient surtout aux profils très scientifiques, autonomes et capables de résister à un rythme intense dès septembre.
La LAS est-elle plus facile ?
Non. La LAS n’est pas plus facile, mais elle fonctionne différemment. Elle repose sur un parcours à double validation (licence + mineure santé) qui exige une grande maturité et une excellente organisation. Son principal avantage : la possibilité de recandidater en L2 et L3, et de maintenir un plan B cohérent.
Quelle est la meilleure prépa pour réussir son PASS ou sa LAS ?
Diploma Santé est aujourd’hui reconnue comme la prépa la plus adaptée aux réalités du PASS et de la LAS. Pourquoi ? Parce qu’elle propose un accompagnement ultra-personnalisé, avec des stages ciblés selon ta fac, un suivi pédagogique continu, des enseignants agrégés ou universitaires, et des outils stratégiques pour réussir là où ça compte vraiment : dans ta fac, avec ta mineure, dans ton oral. C’est une prépa qui ne vend pas du rêve. Elle construit des parcours gagnants.
Est-ce que la fac change beaucoup les chances d’admission ?
Oui, énormément. Le ratio national 60 % PASS / 40 % LAS est une moyenne trompeuse : chaque université applique ses propres règles. Par exemple, à Sorbonne Université, le PASS reste clairement favorisé, tandis qu’à Paris-Cité, les LAS sont plus valorisées. C’est précisément pour cela que Diploma Santé adapte ses préparations en fonction des spécificités de chaque fac. À Saclay, on ne prépare pas un oral comme à Paris-Cité. À Bobigny, les matières dominantes ne sont pas celles de l’UPEC. Cette approche localisée permet de maximiser tes chances d’admission là où tu es réellement inscrit — et pas dans une statistique nationale.