Études de santé : quel bac pour devenir sage-femme ?

 Le métier de sage-femme prend en charge la santé des femmes tout au long de leur vie. Compétente en gynécologie, obstétrique ou pédiatrie, la sage-femme met le relationnel au cœur de son activité. Un profil scientifique est un atout au bac pour devenir sage-femme. Il facilite l’accès des étudiants à la première année commune de médecine, avant d’intégrer les filières MMOPK. Afin de se préparer aux études de santé, les étudiants suivent souvent une année de prépa médecine dès le lycée. Après 6 années d’études, une sage-femme travaille en libéral ou à l’hôpital. Les perspectives d’emploi sont bonnes.

En quoi consiste le métier de sage-femme ?

Les sages-femmes accompagnent les femmes à différents moments de leur vie. Elles suivent une grossesse jusqu’à l’accouchement. Après la naissance, les sages-femmes assurent le suivi de la mère et de l’enfant. Dans leur pratique quotidienne, elles peuvent aussi assurer un suivi gynécologique de routine. Cette profession requiert un grand sens relationnel. 3 % d’hommes exercent ce métier majoritairement féminin. On les nomme maïeuticiens. Accouchement, suivi gynécologique : les différents rôles d’une sage-femme Une sage-femme suit une grossesse des premiers mois jusqu’à l’accouchement. Elle vérifie que tout se passe bien pour la future mère et l’enfant à naître. À l’hôpital, les sages-femmes opèrent la majorité des accouchements en toute autonomie. Un médecin n’intervient qu’en cas de complications. Après l’accouchement, la sage-femme vérifie la bonne santé et les réflexes du nouveau-né. Le mois suivant la naissance, elle assure un suivi complet de la maman et de l’enfant. Examens médicaux, rééducation du périnée, allaitement, syndrome du post-partum, elle se préoccupe de tous les sujets liés à la maternité. La sage-femme assure également le suivi gynécologique de femmes en bonne santé. Elle réalise des frottis ou prescrit une contraception. Pédagogie, écoute : les qualités nécessaires pour devenir sage-femme Nouer une relation de confiance avec la patiente est impératif dans ce métier. En plus de compétences scientifiques approfondies, les sages-femmes doivent faire preuve d’un sens relationnel aigu. La pédagogie et l’écoute en sont les deux piliers. Malgré la fatigue et les gardes, elles doivent également être endurantes physiquement et nerveusement. Dans ce métier, un accouchement chasse souvent l’autre.

Quel bac pour devenir sage-femme ?

Un baccalauréat général scientifique augmentera vos chances d’admission en PASS ou L.AS. Ce sont les deux voies d’accès aux filières de santé MMOPK. Elles comprennent les études de maïeutique. Mais quelles spécialités choisir au bac pour devenir sage-femme ? Voici quelques pistes. Parcoursup privilégie les profils scientifiques Chaque année, l’algorithme de Parcoursup valide les vœux des futurs étudiants. Les candidats aux métiers de la santé ont tout intérêt à présenter un profil scientifique. La plateforme les plébiscite. Cela augmente vos chances d’intégrer un PASS ou une L. AS. Parcoursup se base aussi sur les résultats scolaires en première et terminale. Le candidat doit exceller dans ses spécialités. Toutefois, avant de sélectionner un PASS, vérifiez bien que l’établissement envisagé est rattaché à une école de sage-femme. À défaut, cela compliquera la passerelle avec l’école. Trois spécialités à privilégier au bac pour devenir sage-femme En classe de seconde, vous devez choisir trois spécialités. Vous les étudierez en première, puis vous devrez en abandonner une en terminale. Privilégiez les matières scientifiques, particulièrement, la physique-chimie, les sciences et vie de la terre et les mathématiques. Ce sont les spécialités recommandées au bac pour devenir sage-femme.

Une année de prépa médecine pour réussir son bac et ses études de santé

L’année de terminale est cruciale pour tout étudiant souhaitant poursuivre des études de santé. L’obtention du bac marque le début d’un long parcours. En première ou en terminale, une année de prépa médecine peut être suivie en parallèle aux cours au lycée. Cet accompagnement permet souvent de réussir l’examen avec une mention. Ce niveau d’excellence augmente les chances d’admission en voie PASS ou L.AS après le baccalauréat. Pendant cette formation, le futur étudiant anticipe le programme de première année d’études de santé. Un atout, car en PASS et L. AS, cette année introductive se termine sur un concours sélectif. Il détermine votre accès aux filières MMOPK. Votre classement s’avère déterminant. En tête de classement, vous aurez de chance d’intégrer la filière maïeutique.

Quelles études après le bac pour devenir sage-femme ?

Actuellement les études post-bac pour devenir sage-femme durent cinq ans. À partir de la rentrée 2024, cette durée passera à six ans. Après une année commune, le parcours en écoles de sage-femme se répartit en trois cycles de formation. Une année d’études de santé commune à l’université Après votre baccalauréat à orientation scientifique, vous suivrez une première année commune aux études de santé. Deux voies s’offrent à vous. Si vous entrez en PASS (Parcours d’accès spécifique santé), vous préparerez une majeure santé et une mineure dans une autre discipline. Si vous entrez en L.AS (Licence accès santé), ce sera l’inverse : une mineure santé et une majeure dans une autre discipline. À l’issue de cette année d’études, les étudiants passent un concours sélectif. En PASS, pas de redoublement possible. Vous devrez impérativement le réussir. Il permet d’accéder en deuxième année et d’intégrer une des filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie). Cinq années de formation dans des écoles de sage-femme Une trentaine d’écoles proposent un cursus afin de devenir sage-femme. Publiques pour la plupart, elles sont rattachées à des hôpitaux ou à des universités. À la rentrée 2024, il faudra suivre six ans d’études post-bac pour devenir sage-femme. Dans les écoles, la formation s’organise en trois cycles. Premier cycle : théorie, simulations en cours et stages Année d’études commune comprise, il dure trois ans. La formation est plutôt théorique. L’étudiant apprend les bases entre autres de l’obstétrique, de la pédiatrie. Des simulations sont réalisées en cours. Des stages de 6 à 24 semaines sont prévus. Deuxième cycle : un approfondissement de la pratique Pendant ces deux ans, la formation en maïeutique est approfondie. À la gynécologie, l’obstétrique ou la néonatologie s’ajoute la pathologie. Les étudiants sont formés à réaliser un accouchement sans complications. Ils passent 56 semaines de stages à l’hôpital. À l’issue de ces deux années d’études, ils obtiennent le diplôme d’État de sage-femme. Troisième cycle : l’obtention du diplôme d’État de docteur en maïeutique Début 2024, le contenu de cette année d’études supplémentaire restait flou. Au bout d’un an, l’étudiant obtiendra le diplôme d’État de docteur en maïeutique. L’exercice de la profession de sage-femme requiert ce titre obligatoire. Après la fin de ces six ans d’études, les sages-femmes peuvent se spécialiser davantage. Elles passent alors un diplôme universitaire ou interuniversitaire :

  • diplôme universitaire auriculothérapie scientifique, psychopathologie du bébé ;
  • diplôme interuniversitaire pédiatrie de maternité, pelvopérinéologie ;
  • diplôme universitaire gynécologie préventive et contraceptive.

Dans quels secteurs travaille une sage-femme ?

Une fois sa formation à l’école terminée, la sage-femme peut travailler dans divers secteurs et établissements de santé. La plupart des sages-femmes du secteur public exercent à l’hôpital ou dans un cabinet en libéral. L’exercice de la profession de sage-femme à l’hôpital Il existe deux grades de sage-femme à l’hôpital : le grade I et le grade II. Certaines sages-femmes ont par ailleurs un statut de coordinatrice en maïeutique. Les missions des sages-femmes de grade I englobent la prise en charge clinique et la prévention lors des soins gynécologiques ou en obstétrique.  Les sages-femmes accèdent au grade II après huit ans d’expérience. Elles ont une expertise clinique plus importante. Grâce à leurs compétences, elles organisent, coordonnent les équipes de soignants et assurent des formations. Le statut de coordinatrice en maïeutique s’obtient après trois ans d’exercice au grade II. À ce poste, la sage-femme gère des unités de physiologie, dirige des structures de formation ou assiste le praticien d’un pôle obstétrique. L’exercice de la profession de sage-femme libérale Le métier de sage-femme s’exerce également en libéral. En pratique, la professionnelle de santé gère seule sa patientèle. Ce suivi personnalisé établit une relation de confiance avec la future mère du début de grossesse à l’accouchement. Ce choix octroie plus de flexibilité dans la vie quotidienne. Avant de s’installer, une sage-femme doit au préalable choisir son mode d’exercice. Elle peut ouvrir son cabinet médical ou décider de rejoindre une maison de santé pluridisciplinaire. Dans le premier cas, la sage-femme doit louer ou acheter un local professionnel, acheter du matériel médical, etc. En libéral, les dépenses d’installation restent conséquentes.

Emploi : un métier aux effectifs en constante progression

Les effectifs de sages-femmes progressent d’environ 3 % chaque année en France. D’après l’Onisep, elles pratiquent en majorité à l’hôpital même si le nombre de professionnelles exerçant en libéral augmente (34 % en 2021). Cependant, les établissements de santé proposant des CDI aux sages-femmes débutantes se font rares. Les perspectives d’emploi sont bonnes, mais souvent en CDD. Un salaire moyen plus intéressant à l’hôpital qu’en activité libérale Selon le site Emploi des collectivités territoriales, le salaire d’une sage-femme de grade I oscille entre 2231 et 3482 euros brut mensuels à l’hôpital. En grade II, le salaire alterne entre 2730 et 4025 euros brut par mois. Une sage-femme exerçant une activité libérale touche un salaire moyen de 2300 euros brut mensuelEnseignement, recherche, paramédical : la carrière d’une sage-femme n’est pas figée Une sage-femme expérimentée peut rejoindre la recherche ou enseigner le métier. Si elle souhaite se réorienter dans le paramédical (aide-soignante, psychomotricienne, etc.), elle bénéficie d‘une dispense partielle de scolarité afin de se former à ce nouveau métier.  Un intérêt poussé pour les sciences reste capital si vous souhaitez devenir sage-femme. Vous devez exceller dès le lycée afin d’avoir une chance d’intégrer un Parcours d’accès spécifique santé ou une Licence accès santé à l’université. Diploma Santé propose des formations dès le lycée afin que votre rêve de devenir sage-femme puisse se concrétiser.

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