La profession de kinésithérapeute mobilise de nombreuses compétences. En prendre conscience permet de s’orienter en toute connaissance de cause.
L’attention portée aux patients se situe au cœur du métier de kinésithérapeute
Comme tout professionnel du secteur de la santé, le masseur-kinésithérapeute s’appuie sur des compétences humaines fortes. En tant que professionnel, vous devrez vous montrer à l’écoute de vos patients, de leurs souffrances et de leurs attentes. L’empathie et la patience sont des qualités déterminantes. Vous devrez également faire preuve de pédagogie pour expliquer les gestes thérapeutiques. En un mot, il est vivement recommandé d’avoir un goût pour le contact humain.
La discrétion professionnelle constitue un autre pilier essentiel. Vos patients vont se livrer à vous, en toute confiance. Vous devez prendre conscience que vous allez avoir accès à des informations personnelles, parfois intimes.
Des compétences professionnelles maîtrisées et une bonne condition physique s’avèrent indispensables pour devenir kiné
La formation en kinésithérapie est une formation longue, exigeante et sélective. Vous y étudierez des matières fondamentales (anatomie, physiopathologie, etc.). Vous acquerrez également la maîtrise des nombreux gestes techniques de la profession, notamment pour la rééducation. Cette discipline du secteur paramédical ne cesse d’évoluer. Vous devrez poursuivre votre formation tout au long de votre carrière.
Si la formation est exigeante, la pratique l’est également. Le métier de kinésithérapeute s’avère particulièrement physique. Vous passerez une bonne partie de votre journée debout. Vous devrez également aider des patients en manque de mobilité à s’installer sur la table. Pour autant, les gestes de soin nécessitent précision et dextérité. Vous devrez donc conjuguer douceur et résistance physique.
Obtenir un bac général, technologique ou même professionnel suffit à intégrer un cursus en kinésithérapie. En théorie, il suffit d’obtenir le bac pour devenir masseur-kinésithérapeute.
Le bac général est la voie la plus classique pour suivre des études de kinésithérapeute
Le bac général est la voie la plus naturelle pour suivre des études de kinésithérapie. Le tronc commun comprend un enseignement des sciences de 2 h par semaine, en classe de première comme en classe de terminale. La réforme du bac, dite réforme Blanquer, a donné naissance au système des spécialités. Un élève qui envisage de devenir kinésithérapeute peut ainsi se spécialiser en SVT (biologie) qui donne de solides bases pour la formation de kiné.
Les élèves de bac général ont davantage de chances d’être acceptés dans les filières qui préparent au métier de kiné. C’est notamment le cas pour PASS ou LAS. Le ministère de l’Éducation nationale publie chaque année un recueil de Repères et références statistiques. Pour 2022, on y apprend que 24 822 bacheliers ont été admis en PASS. Parmi ceux-ci, 24 057 étaient titulaires d’un bac général.
Un bac technique ou un bac professionnel peuvent aussi permettre d’intégrer une formation en kinésithérapie
Malgré la prédominance du bac général, tout baccalauréat peut permettre d’accéder à une formation en kinésithérapie. En 2022, 322 titulaires du bac technologique et 88 du bac professionnel ont été admis en PASS. Les chiffres bien que faibles ne sont néanmoins pas nuls.
Certains de ces bacs augmentent les chances de voir son dossier retenu. C’est le cas du bac ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social). Les spécialités biologie-physiopathologie ou physique-chimie pour la santé constituent une excellente base pour des études de masseur-kinésithérapeute. Toutefois, rien n’empêche en théorie d’être accepté avec un bac pro sans aucun rapport avec les sciences.
Une fois votre bac en poche, plusieurs options s’offrent à vous pour suivre un cursus en kinésithérapie. Ces parcours se révèlent très sélectifs.
Intégrer un IFMK après une année de PASS ou de LAS
Cette filière est la plus classique. Vous devez d’abord être accepté en PASS (parcours d’accès spécifique à la santé) ou en LAS (licence avec option accès santé). L’accès à ces formations post-bac est très difficile. Le premier objectif est de valider sa première année d’étude à l’université. Si c’est le cas, vous poserez votre candidature dans un IFMK, un institut de formation en masso-kinésithérapie.
D’autres licences (STAPS ou Biologie) peuvent permettre d’intégrer un IFMK
Si vous n’avez pas été admis en PASS ou en LAS, vous disposez de solutions alternatives. Deux licences de l’université permettent d’intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie. La première est la licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). La seconde est la licence STS (sciences, technologies, santé) plus axée sur la biologie.
D’autres pistes après le bac pour devenir kinésithérapeute
Il est possible d’exercer le métier de kiné sans avoir suivi les parcours précédents. Cela passe par une candidature directe auprès d’un IFMK. L’autre possibilité est d’obtenir son diplôme en dehors de la France.
Des passerelles d’intégration aux IFMK pour valoriser des parcours différents
Vous pouvez être accepté en IFMK sur dossier. La sélection s’opère après un entretien avec un jury de l’école. Cette procédure particulière concerne les titulaires d’un diplôme d’État de divers métiers de la santé (infirmier ou ergothérapeute par exemple). Cette passerelle peut également être sollicitée par un sportif de haut niveau ou par les titulaires d’un Master (en santé ou autre).
Vous pouvez obtenir un diplôme de masseur-kinésithérapeute à l’étranger
La dernière solution pour embrasser le métier de kiné est de suivre ses études à l’étranger. C’est une option que choisissent de nombreux étudiants chaque année. Il peut toutefois s’avérer nécessaire d’obtenir une équivalence de son diplôme en France. Cette attestation de conformité est délivrée par l’ordre des kinésithérapeutes.
Il est possible d’obtenir n’importe quel bac pour devenir kinésithérapeute. Le parcours s’annonce toutefois exigeant et sélectif. Le bac général prépare le mieux aux futures études de kinésithérapie. Après validation d’une première année à l’université (en PASS, LAS ou STAPS notamment), les étudiants intègrent un institut de formation en masso-kinésithérapie. Au bout de quatre années dans leur école, ils peuvent obtenir leur précieux diplôme de kiné. Des voies passerelles permettent également d’intégrer un IFMK.