En 2021, selon la DREES, les médecins libéraux et mixtes (libéral + salarié), âgés de moins de 70 ans, déclaraient un revenu moyen d’activité de 124 000 € par an, soit un peu plus de 10 000 € par mois. Quatre ans plus tard, en 2025, ce chiffre est en nette progression : la combinaison des revalorisations post-Ségur de la Santé, de l’adoption de nouvelles technologies (IA, robotique) et des pénuries dans certaines spécialités a tiré les revenus vers le haut, surtout dans les disciplines les plus techniques.
Des écarts persistants entre spécialités
En 2021, les mieux rémunérés étaient déjà les radiothérapeutes, médecins nucléaires et radiologues, avec des revenus moyens dépassant 210 000 € par an, et même 400 000 € pour les radiothérapeutes en haut de l’échelle. Les chirurgiens affichaient environ 180 000 €, tandis que les ophtalmologistes, anesthésistes-réanimateurs, anatomo-pathologistes et oncologues médicaux se situaient autour de 190 000 €. À l’opposé, pédiatres, rhumatologues, psychiatres et dermatologues plafonnaient entre 88 000 € et 97 000 € par an. Les omnipraticiens (médecins généralistes) atteignaient en moyenne 98 000 €.
En 2025, ces hiérarchies restent globalement inchangées, mais les montants sont plus élevés :
- Les médecins généralistes libéraux sont passés à 90 000 – 120 000 €, grâce à la revalorisation de la consultation à 30 €.
- Les neurochirurgiens dépassent désormais les 250 000 € annuels.
- Les radiologues spécialisés IA atteignent 220 000 €.
- Les anesthésistes-réanimateurs peuvent dépasser 250 000 € dans le privé.
Salaires par spécialité médicale en 2025
Médecins généralistes et spécialités cliniques
Si la médecine générale reste une profession essentielle au fonctionnement du système de santé, elle n’est pas la plus rémunératrice. La hausse du tarif de consultation à 30 € en 2025 et l’introduction de forfaits pour la prise en charge des patients chroniques ont permis d’améliorer les revenus. En moyenne, un médecin généraliste libéral gagne 90 000 à 120 000 € par an, tandis que des spécialités cliniques comme la pédiatrie ou la psychiatrie affichent des revenus légèrement supérieurs. Les écarts restent marqués selon la localisation et la densité médicale.
Spécialité | Revenu annuel moyen (€) | Revenu mensuel brut estimé (€) | Observations |
---|---|---|---|
Médecin généraliste libéral | 90 000 – 120 000 | 7 500 – 10 000 | Consultation revalorisée à 30 €, primes coordination soins |
Psychiatre | 100 000 – 140 000 | 8 300 – 11 600 | Forte demande, pénurie nationale |
Pédiatre | 95 000 – 130 000 | 7 900 – 10 800 | Plus élevé en libéral qu’à l’hôpital |
Médecin urgentiste | 80 000 – 110 000 | 6 600 – 9 100 | Secteur hospitalier majoritaire |
Spécialités chirurgicales : les plus rémunératrices
La chirurgie est historiquement l’un des domaines les plus rémunérateurs, et 2025 ne fait pas exception. L’intégration croissante de la robotique a ouvert la voie à de nouvelles interventions et justifié une revalorisation significative des actes. Un neurochirurgien peut désormais percevoir jusqu’à 260 000 € par an, tandis qu’un chirurgien orthopédiste oscille entre 180 000 et 240 000 €. Ces niveaux de revenus s’expliquent par la technicité des interventions, la rareté des compétences et les investissements nécessaires en matériel de pointe.
Spécialité | Revenu annuel moyen (€) | Observations |
---|---|---|
Chirurgien orthopédiste | 180 000 – 240 000 | Impact robotique, actes valorisés |
Neurochirurgien | 200 000 – 260 000 | Compétences rares, actes lourds |
Chirurgien plastique | 170 000 – 230 000 | Forte activité hors remboursement |
Chirurgien vasculaire | 160 000 – 210 000 | Actes techniques complexes |
Spécialités médico-techniques
Les spécialités médicales utilisant fortement la technologie, comme la radiologie ou l’anesthésie, sont elles aussi bien positionnées sur l’échelle des salaires. La radiologie, enrichie par l’intelligence artificielle, valorise particulièrement les praticiens capables d’interpréter des examens complexes : 160 000 à 220 000 € par an pour les plus qualifiés. De leur côté, les anesthésistes-réanimateurs, en situation de pénurie, atteignent couramment 130 000 à 250 000 €, selon leur lieu d’exercice.
Spécialité | Revenu annuel moyen (€) | Observations |
---|---|---|
Radiologue (IA avancée) | 160 000 – 220 000 | Expertise IA valorisée |
Anesthésiste-réanimateur | 130 000 – 250 000 | Pénurie, forte pression hospitalière |
Médecin nucléaire | 140 000 – 200 000 | Actes techniques à haute valeur |
Ophtalmologue | 150 000 – 210 000 | Volume d’actes élevé |
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Un fossé de revenus au sein même des spécialités
La DREES relevait déjà en 2021 d’importantes inégalités : parmi les omnipraticiens, les 10 % les mieux rémunérés gagnaient 4,3 fois plus que les 10 % les moins rémunérés ; pour les autres spécialistes, ce ratio montait à 5,7. En 2025, cet écart s’est accentué dans les disciplines à forte valeur ajoutée : ophtalmologie, oncologie médicale, radiothérapie. Dans chacune, les meilleurs revenus peuvent être 8 à 10 fois supérieurs à ceux du bas de l’échelle. En revanche, des spécialités comme la pédiatrie ou la pneumologie restent plus homogènes en termes de revenus.
Une évolution contrastée entre 2017 et 2025
Entre 2017 et 2021, les revenus avaient progressé modestement (+0,6 %/an en euros constants), freinés par la pandémie et l’inflation. Entre 2021 et 2025, la dynamique est plus marquée, avec :
- L’émergence de niches rémunératrices (télémédecine à temps plein, chirurgie robotique, actes complexes assistés par IA).
- +3,5 %/an en moyenne dans le public (praticiens hospitaliers).
- Des hausses plus fortes dans les spécialités en tension (+5 à +8 %/an).
Le poids des modes d’exercice et de la localisation
Comme en 2021, le mode d’exercice reste déterminant :
- Les médecins libéraux ou en secteur 2 peuvent dépasser largement les revenus du public, au prix de charges plus lourdes et d’une variabilité liée à l’activité.
- Le secteur public a réduit l’écart grâce à la revalorisation des grilles et à l’ouverture à l’activité mixte (consultations privées).
La localisation joue aussi : primes d’installation jusqu’à 50 000 € en zones sous-dotées, avantages en nature, garanties de revenu minimum.
Une féminisation et un renouvellement de la profession
En 2021, 42 % des médecins étaient des femmes (contre 37 % en 2017), avec un revenu moyen inférieur (90 000 € contre 148 000 € pour les hommes), en partie expliqué par des différences de spécialité et de temps de travail. La part des médecins installés depuis moins de 10 ans a bondi à 39 %, et ce rajeunissement continue en 2025, apportant plus de diversité mais aussi des revenus moyens plus faibles en début de carrière.
Ce qu’il faut retenir
- Les revenus moyens des médecins sont passés d’environ 124 000 € en 2021 à des niveaux supérieurs en 2025, surtout dans les spécialités techniques.
- Les écarts entre spécialités restent importants, et les inégalités se creusent dans certaines disciplines.
- La revalorisation post-Ségur, les primes d’installation et l’essor des technologies médicales ont dopé certaines rémunérations.
- Le choix de la spécialité, du mode d’exercice et de la zone géographique reste clé pour optimiser ses revenus.
FAQ – Salaires des médecins (2025)
Quel est le salaire d’un médecin débutant ?
Environ 45 000 à 55 000 €/an dans le public, plus élevé en libéral selon l’activité.
Quelle spécialité médicale paie le mieux ?
En 2025, la neurochirurgie, la chirurgie orthopédique et la chirurgie plastique figurent en tête, avec des revenus pouvant dépasser 250 000 €/an.
Médecin libéral ou salarié : qui gagne plus ?
Le libéral offre en moyenne des revenus supérieurs, mais avec des charges et une variabilité plus fortes.
Les primes d’installation sont-elles vraiment attractives ?
Oui : jusqu’à 50 000 € + avantages locaux (logement, exonérations) pour une installation en zone prioritaire.