Quand on pense au métier de dentiste, on imagine souvent une carrière stable, bien payée, parfois même très confortable. Mais derrière cette image, il y a de vraies différences selon le parcours, le mode d’exercice ou encore l’endroit où l’on choisit de s’installer. Alors, à quoi s’attendre concrètement ? On fait le point.

Le métier de dentiste : entre soins, prévention et parfois chirurgie

Le dentiste – ou chirurgien-dentiste – est le professionnel de référence pour tout ce qui touche à la santé de la bouche. Cela va bien au-delà des caries : les gencives, les dents, l’os de la mâchoire… Il prend en charge, soigne, et surtout, il prévient. Certains exercent à l’hôpital, d’autres en cabinet libéral, parfois seuls ou au sein d’une équipe.

Et comme souvent dans le monde de la santé, ce n’est pas qu’un métier technique. Il faut savoir rassurer, expliquer, accompagner les patients dans la durée.

Une formation longue, parfois encore plus si on se spécialise

Pour devenir dentiste, on suit la filière MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kiné). La branche odontologie forme les futurs chirurgiens-dentistes. Il faut compter six années d’études pour décrocher le diplôme d’État. Mais ce n’est pas tout.

Tu veux te spécialiser ? En orthodontie ou en médecine bucco-dentaire, par exemple ? Il faut alors ajouter deux à trois années d’études supplémentaires pour obtenir un diplôme d’études spécialisées. Autrement dit : un sacré investissement personnel.

Le salaire d’un dentiste ? Tout dépend de la façon dont il exerce

Il n’existe pas « un » salaire type pour les dentistes. Il faut plutôt parler d’amplitudes. Et quatre éléments principaux font varier la rémunération :

1. Le mode d’exercice (salarié, libéral, hospitalier)
2. Le niveau d’expérience
3. L’éventuelle spécialisation
4. La localisation géographique

On t’explique tout ça un peu plus bas, chiffres à l’appui.

Travailler à l’hôpital : un salaire fixe mais évolutif

Lorsqu’un dentiste choisit d’exercer à l’hôpital public, il devient praticien hospitalier. Le salaire dépend d’une grille nationale, avec 13 échelons. Plus on monte en grade, plus la rémunération augmente.

• En début de carrière, on tourne autour de 4 600 euros brut par mois.
• En fin de parcours, ça peut grimper jusqu’à 9 400 euros brut.

L’avantage ? Une vraie stabilité. L’inconvénient ? Moins de liberté dans l’organisation du travail, et un salaire qui, malgré tout, reste souvent inférieur à celui d’un libéral.

En libéral : des revenus qui peuvent s’envoler… ou pas

En cabinet, c’est une autre histoire. Le dentiste fixe ses propres tarifs, en partie encadrés par l’Assurance Maladie. S’il est conventionné, 70 % des soins sont remboursés par la sécu. Mais pour les actes non remboursés ou à honoraires libres, tout dépend de la clientèle.

Les revenus varient donc énormément. Mais en moyenne :

• Un chirurgien maxillo-facial gagne environ 11 000 € brut/mois
• S’il est aussi stomatologue, ça peut grimper à 12 600 €
• Un orthodontiste tourne autour de 10 800 € brut

Attention : ce sont des chiffres bruts, avant charges. Et un cabinet coûte cher à faire tourner (matériel, secrétariat, loyer, etc.).

En clinique privée : un compromis intéressant ?

Certains dentistes choisissent de travailler dans des cliniques privées. Ils sont alors salariés, mais dans un cadre plus souple que l’hôpital. Ils n’ont ni matériel à financer, ni rendez-vous à gérer.

Le salaire est en général un peu plus bas que celui d’un libéral, mais plus stable :

• En début de carrière : environ 4 200 € brut/mois
• En fin de carrière : jusqu’à 7 500 € brut, hors primes

Et là, on parle bien de salaire fixe, avec congés payés inclus.

En cabinet de groupe : plus de patients, moins de charges

De nombreux dentistes choisissent aussi de s’installer à plusieurs, dans ce qu’on appelle un cabinet dentaire partagé. Ils exercent en libéral, mais partagent les frais (matériel, personnel, locaux…).

Résultat ? Moins de dépenses, plus d’efficacité. Et donc, potentiellement, un meilleur revenu. Selon les cas, un dentiste dans ce cadre peut gagner entre 4 000 et 10 000 € net par mois.

Et pendant les études, est-ce qu’on est payé ?

Oui, à partir d’un certain moment.

• En 4e année, l’étudiant devient externe à l’hôpital : il touche 260 € brut/mois
• En 5e année, ça passe à 320 €

Puis vient l’internat (généralement entre la 6e et la 9e année) :

• En début d’internat, le salaire tourne autour de 1 500 € brut
• En fin d’internat, il peut monter jusqu’à 2 250 €

C’est peu, vu la charge de travail. Mais c’est un début de reconnaissance pour un travail à plein temps.

Alors, bien payé le métier de dentiste ?

Globalement, oui. Mais ce n’est pas une voie facile, ni rapide. Il faut tenir sur la durée, savoir gérer sa charge mentale, et parfois faire face à des réalités économiques plus complexes qu’il n’y paraît. Ce qui est certain, c’est que le métier reste en tension : les besoins en soins bucco-dentaires sont réels, et la profession a encore de beaux jours devant elle.

Tu penses à t’orienter vers l’odontologie ? Commence par te donner toutes les chances dès le départ. Chez Diploma Santé, on t’aide à intégrer les filières MMOPK avec une prépa médecine sérieuse, humaine et efficace. C’est une première étape… mais une étape clé.