Le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) remplace depuis 2020 la PACES, l’ancienne première année commune aux études de santé. Cette nouvelle voie d’accès aux études de médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie propose un cadre renouvelé, tout en restant sélective. Organisée dans la majorité des facultés en deux semestres, elle se conclut par des épreuves classantes. Certaines universités expérimentent aussi un contrôle continu, avec plusieurs épreuves réparties sur l’année pour établir un classement final.
Une option mineure pour faciliter la réorientation
La grande nouveauté par rapport à la PACES ? L’introduction d’une option “mineure”. Grâce à cette mineure, un étudiant qui valide tous ses crédits ECTS mais échoue au concours peut directement intégrer une deuxième année (L2) dans la filière correspondant à sa mineure. Chaque université propose des options différentes, notamment en Île-de-France.
La LAS : une autre voie vers les études de santé
Depuis la réforme de 2020, une autre possibilité existe : la Licence Accès Santé (LAS). L’étudiant suit une licence majeure classique (sciences, droit, STAPS, économie…) et y ajoute une mineure santé. En validant ses crédits ECTS en majeure et mineure, et selon son classement, il peut candidater aux études de santé. La LAS offre ainsi une flexibilité précieuse pour les étudiants indécis, car elle permet de garder une porte ouverte vers les filières médicales tout en poursuivant une autre discipline.
L’admission via Parcoursup
L’inscription en PASS ou LAS se fait via Parcoursup. Les dossiers reposent principalement sur les bulletins scolaires et une lettre de motivation. Si tout le monde peut candidater, les profils scientifiques restent privilégiés. Chaque PASS représente un vœu unique sur Parcoursup, tandis que les différentes options mineures ne comptent pas comme des vœux supplémentaires.
Le taux de réussite varie d’une université à l’autre en fonction du nombre de candidats. En 2019, les universités de Besançon, Caen et l’Université catholique de Lille affichaient les meilleurs résultats. Il est important de noter que l’organisation des enseignements et le contenu des cours diffèrent selon les facultés.
Particularités en Île-de-France
Pour les candidats en Île-de-France, l’inscription regroupe les académies de Paris, Créteil et Versailles sous l’intitulé “PASS IDF”. Dans cette région, chaque PASS constitue un vœu, tandis que le choix de l’université correspond à un sous-vœu. Le nombre d’universités et de sous-options est illimité, ce qui offre une flexibilité supplémentaire aux étudiants.
Réussir son année de PASS
Pour bien réussir en PASS, il est essentiel d’avoir de solides bases scientifiques, notamment en physique, chimie, mathématiques et biologie humaine. Certaines prépas proposent des stages de remise à niveau pendant l’été, utiles pour les étudiants souhaitant renforcer leurs acquis avant la rentrée.
En cas d’échec en PASS, il est possible de se réorienter en LAS l’année suivante. Contrairement au PASS, la LAS permet de redoubler. Les prérequis de la LAS dépendent de la licence majeure choisie, mais la mineure santé exige des connaissances scientifiques similaires à celles requises en PASS. Chaque université propose des combinaisons spécifiques de licences (droit, économie, sciences…). Il est possible de postuler à plusieurs formations LAS sans limite de vœux.
Avant de se lancer, il est recommandé aux étudiants de bien réfléchir à leur orientation. Les études de santé sont longues, exigeantes et mènent à des métiers passionnants mais impliquant parfois des sacrifices importants.