La faculté de médecine reste l’une des formations les plus convoitées par les nouveaux bacheliers. Cependant, l’accès à cette filière est particulièrement sélectif. Face à cette exigence, de nombreux étudiants choisissent d’investir dans une prépa médecine. Ces organismes privés proposent des cours complémentaires à ceux de l’université, souvent à un tarif élevé. L’offre s’est diversifiée ces dernières années, incluant désormais des prépas 100 % en ligne, combinant stages, QCM interactifs et modules numériques à des prix plus accessibles que les formules classiques. Certaines prépas proposent aussi des stages de remise à niveau scientifique avant l’entrée en PASS pour consolider les bases nécessaires.
La réforme des études de santé
Un an après la réforme de 2020, les premiers bilans de la PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) commencent à apparaître. Cette réforme visait à diversifier les profils des futurs professionnels de santé, mais un rapport du Sénat a décrit « un départ chaotique, au détriment de la réussite des étudiants ». Il faut dire que l’année de transition, où les redoublants de PACES coexistaient encore avec la nouvelle PASS, n’a pas simplifié les choses. Aujourd’hui, certaines universités, comme celles de Rennes ou Grenoble, proposent des cours en ligne sous forme de vidéos, accompagnés de créneaux de tutorat ou de séances de questions-réponses pour soutenir les étudiants.
Depuis cette réforme, la PACES a été remplacée par la PASS et la LAS (Licence Accès Santé). Ces deux voies permettent d’accéder aux études de médecine, pharmacie, maïeutique, odontologie ou kinésithérapie. La PASS cherche à mieux accompagner les étudiants et à faciliter leur réorientation si nécessaire. L’admission en PASS ou LAS se fait via Parcoursup durant l’année de Terminale. Si la demande dépasse les capacités d’accueil, la sélection repose sur le dossier scolaire.
Comment est organisée la PASS ?
Les étudiants inscrits en PASS doivent choisir une mineure (appelée aussi “licence mineure”) parmi les options proposées par leur université : droit, économie, gestion, sciences… Les enseignements de la PASS se répartissent ainsi :
- 2/3 des cours en majeure santé, soit 48 crédits ECTS, couvrant des disciplines telles que la biologie, l’anatomie, la génétique, la pharmacologie, les sciences humaines et sociales, la chimie, la physique-biophysique, les biostatistiques et l’anglais.
- 1/3 des cours en mineure, représentant 12 crédits ECTS, en lien avec la licence choisie.
En cas d’échec au concours mais de validation des crédits de la mineure, l’étudiant peut accéder directement à la deuxième année de licence correspondante. Quant à l’admission dans les filières médicales, elle repose sur les résultats aux épreuves :
- Une part des places est attribuée aux meilleurs classés directement.
- Une seconde part est soumise à des épreuves orales d’admission.
- Les étudiants au-delà d’un certain rang ne sont pas admis et devront se réorienter.
Important : il n’est pas possible de redoubler la PASS, contrairement à la LAS.
La majeure santé en détail
La majeure santé vise à poser les bases scientifiques nécessaires aux futurs professionnels de santé. Bien que les contenus varient d’une université à l’autre, le programme s’organise généralement comme suit :
- Premier semestre : matières fondamentales telles que chimie-biochimie, biologie cellulaire, physique-biophysique, statistiques et mathématiques, premiers cours d’anatomie et de physiologie, ainsi qu’un module “Santé Société Humanité” mêlant histoire de la médecine, psychologie et sociologie.
- Deuxième semestre : tronc commun élargi à l’anatomie, la physiologie, et enseignements spécifiques selon la filière visée (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie), intégrant notamment la pharmacologie pour les étudiants en pharmacie. Certaines universités incluent aussi des cours d’anglais.
La mineure et ses options
La mineure correspond à la licence choisie parmi celles proposées par l’université. Le contenu et le volume des cours dépendent de la filière sélectionnée (droit, économie, sciences, mathématiques, langues…). Chaque université dispose de son propre catalogue d’options et de modalités pédagogiques.