De 2010 à 2020, l’accès aux filières de santé passait par une année unique : la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé). À l’issue de cette année, les étudiants passaient un concours pour accéder à la deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique. Avec près de 60 000 candidats par an, ce concours figurait parmi les plus sélectifs de l’enseignement supérieur. Mais comment fonctionnait-il ? Quelles étaient les chances de réussite et les conditions d’admission ? Aujourd’hui, la réforme de la PACES a profondément changé les règles, notamment en remplaçant le numerus clausus par le numerus apertus. Cet article vous aide à comprendre l’ancien système et ses impacts.
Le numerus clausus : un quota strict d’admis
La PACES reposait sur un principe clé : le numerus clausus, soit le nombre limité d’admis fixé chaque année par arrêté ministériel. Ce quota visait à équilibrer l’offre de soins sur le territoire. La formation se divisait en deux semestres :
- Un premier semestre commun à toutes les filières de santé, sanctionné par un premier concours classant.
- Un second semestre de spécialisation, qui se terminait par quatre concours distincts : médecine, odontologie (dentaire), maïeutique (sage-femme) et pharmacie.
Chaque étudiant choisissait à quels concours il se présentait. Le programme du second semestre combinait des matières communes et des enseignements spécifiques à la filière choisie. L’admission en deuxième année dépendait du classement obtenu, en fonction du numerus clausus propre à chaque filière et université.
Quels débouchés après la PACES ?
La PACES constituait la première année des études en médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie. Elle permettait aussi d’accéder à certains instituts de formation, comme ceux de masseur-kinésithérapeute ou d’ergothérapeute, sous conditions. Par ailleurs, l’admission à l’Institut de formation des manipulateurs en électroradiologie se faisait sur dossier, sans numerus clausus.
Qui pouvait s’inscrire en PACES ?
La PACES était ouverte à tous les titulaires du baccalauréat, sans condition supplémentaire. La majorité des inscrits venaient d’un bac scientifique, car le programme supposait ces connaissances acquises. Pour entrer en PACES, l’étudiant devait déposer un dossier, évalué par l’université en fonction de ses capacités d’accueil.
Dans la plupart des cas, l’étudiant bénéficiait d’une priorité d’affectation dans son académie. Toutefois, la situation différait en Île-de-France, où la forte demande empêchait cette priorité. En 2017, les universités franciliennes ont même dû organiser un tirage au sort pour départager les candidats.
Choisir son université : un impact sur les chances de réussite
Toutes les universités n’offraient pas les mêmes chances de réussite. Ce taux dépendait à la fois du numerus clausus et du nombre de candidats inscrits. Certains étudiants choisissaient donc leur université en fonction de ces données stratégiques.