Entrer en première année de médecine ne se prépare pas « à la dernière minute ». Que l’objectif soit d’intégrer un PASS, une LAS ou une filière spécifique comme LSPS, les bases se posent bien avant l’entrée à l’université. Or, beaucoup d’élèves — et de parents — pensent encore qu’il suffit d’avoir de bonnes notes en Terminale pour être « prêt ». En réalité, les étudiants qui réussissent sont souvent ceux qui ont commencé à structurer leur projet dès la Première, voire avant.
Comprendre les enjeux dès le lycée
PASS, LAS et LSPS : ce qui se joue dès la Première
Depuis la réforme des études de santé, trois voies principales permettent d’accéder aux filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kiné) :
- PASS : une année sélective avec une majeure santé et une mineure disciplinaire ;
- LAS : une licence classique (droit, sciences, lettres, STAPS, etc.) avec une option santé ;
- LSPS : un parcours hybride spécifique à certaines universités, mêlant sciences, santé et préparation aux oraux.
Même si l’inscription ne se fait que via Parcoursup en Terminale, la réalité est que les dossiers sont analysés dès la Première. Le choix des spécialités, le niveau de régularité, les appréciations et l’engagement global pèsent lourd dans la sélection.
Les attentes des facs ne commencent pas en Terminale
Les universités observent désormais trois types d’éléments :
- Le profil scientifique (notes, spécialités et constance) ;
- La capacité à gérer une charge de travail importante ;
- La cohérence du dossier Parcoursup et du projet motivé.
Un élève en difficulté sur toute la Première aura plus de mal à se rattraper sur quelques mois. À l’inverse, ceux qui consolident tôt leurs acquis, leur méthode et leur orientation arrivent en Terminale bien plus confiants — et performants.
Le niveau ne suffit pas sans stratégie
Avoir 16 en maths ne remplace pas une organisation de travail régulière ni une vision claire de son projet. Les facs recherchent des profils solides, cohérents, constants. C’est ce que les lycéens ont tendance à sous-estimer — et ce que les parents voient souvent trop tard.
Les bons réflexes à adopter dès la Première
Choisir les bonnes spécialités
Les spécialités les plus adaptées à un projet santé restent :
- SVT (quasi indispensable pour les PASS et LAS scientifiques),
- Maths (en spécialité ou en option complémentaire selon le profil),
- Physique-Chimie (moins présente qu’avant mais toujours valorisée).
Ce qui compte n’est pas seulement le choix, mais la régularité des résultats et les appréciations. Un élève qui abandonne la spécialité maths uniquement parce qu’il “n’aime pas”, sans alternative solide, compromet parfois ses chances sur dossier.
Installer une méthode de travail progressive
Un élève capable d’apprendre régulièrement en Première sera mieux armé pour les exigences post-bac. Cela passe par :
- une organisation hebdomadaire régulière,
- des révisions par anticipation (et non avant les contrôles),
- une gestion du temps sans dépendre du stress,
- des supports de cours structurés,
- l’habitude de relire, mémoriser, reformuler.
Ce sont exactement les compétences attendues en PASS, LAS ou LSPS — et elles ne s’inventent pas à 18 ans.
Construire un dossier Parcoursup dès maintenant
Beaucoup de familles pensent que Parcoursup commence en Terminale. C’est faux. Les éléments issus de la Première (notes, appréciations, régularité) sont transmis et pris en compte.
Cela implique :
- soigner les bulletins dès la rentrée,
- montrer une progression constante,
- éviter les “dents de scie” dans les résultats,
- cultiver un dossier cohérent (engagements, options, projets),
- garder une trace des expériences, lectures, intérêts liés au projet santé.
Ce qui change (vraiment) en Terminale
Renforcer les matières clés
La Terminale doit consolider le socle scientifique, même en cas de petite baisse de motivation. Les matières à fort coefficient ou stratégie santé doivent être travaillées avec régularité, car les bulletins comptent dans la sélection.
Anticiper la charge de travail post-bac
PASS ou LAS, ce n’est pas “comme le lycée avec plus de cours”. C’est un rythme différent : plus de travail personnel, moins d’encadrement, davantage de compétitivité. Les élèves qui le savent à l’avance abordent la transition avec moins de stress.
Préparer ses vœux intelligemment
Un bon dossier ne suffit pas si les choix sont hasardeux. Il faut :
- identifier ses plans A, B et C,
- connaître les facultés compatibles avec son niveau,
- éviter les vœux incohérents,
- prévoir les alternatives (kiné, IFSI, licence sciences adaptées),
- anticiper les projets motivés (à ne pas rédiger au dernier moment).
Les erreurs fréquentes à éviter
Voici les pièges les plus courants chez les lycéens (et les familles) :
❌ Attendre la Terminale pour se préparer
❌ Penser que seules les notes suffisent
❌ S’imaginer que la LAS est “plus facile”
❌ Négliger l’oral ou l’expression écrite
❌ Ne pas anticiper un plan B cohérent
❌ Calquer ses choix sur ceux des autres
❌ Sous-estimer le stress de Parcoursup
Préparer tôt, ce n’est pas faire une prépa cachée. C’est éviter des erreurs basiques.
Comment les parents peuvent accompagner sans surcharger
L’accompagnement parental est décisif — à condition d’adopter la bonne posture.
Soutenir sans contrôler
Un parent n’a pas à devenir répétiteur, mais il peut :
- aider à structurer un cadre de travail sain,
- encourager la régularité sans culpabiliser,
- valoriser les progrès plutôt que les notes,
- dialoguer sur les choix plutôt que décider à la place.
Comprendre les filières et leurs débouchés
Beaucoup de tensions viennent d’un manque d’information. Comprendre PASS, LAS, LSPS, les parcours à l’étranger ou les passerelles permet de mieux orienter sans paniquer.
Valoriser l’effort, pas la performance
En médecine, ce ne sont pas les “génies” qui réussissent : ce sont les élèves capables de tenir le rythme, de s’organiser, d’apprendre à apprendre.
L’avantage d’un accompagnement structuré
Il ne s’agit pas d’inscrire un élève dans « une prépa avant la prépa », mais de lui donner un cadre.
Première Élite : l’avance stratégique dès la Première
Ce type de programme permet :
- d’adopter une méthode efficace sans surcharge,
- d’installer des automatismes utiles pour la suite,
- d’anticiper la sélection sans stress.
Terminale Santé : consolider avant l’entrée en PASS/LAS
En Terminale, un accompagnement bien conçu permet :
- de revoir les bases scientifiques essentielles,
- d’intégrer des réflexes de mémorisation active,
- de préparer Parcoursup et les dossiers,
- de sécuriser l’entrée dans la filière choisie.
Pourquoi ceux qui anticipent réussissent mieux
Loin des clichés, l’avance n’est pas une question d’intelligence, mais de construction progressive. Les élèves qui arrivent en PASS/LAS avec méthode, confiance et repères gagnent du temps, de l’énergie… et des places.
Préparer tôt, ce n’est pas stresser : c’est sécuriser son projet
Un élève de Première ou Terminale n’a pas besoin d’avoir lu tout le programme du PASS pour réussir plus tard. Il a besoin :
- d’un cadre,
- d’une méthode,
- d’une vision claire de son objectif,
- d’un dossier cohérent,
- et d’un environnement qui soutient son ambition.
Anticiper, ce n’est pas surtravailler. C’est structurer un projet pour éviter les mauvaises surprises en Terminale et après.