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Faut-il encore viser médecine générale en 2025 ?

En 2025, la médecine générale reste, sur le papier, la pierre angulaire de l’organisation sanitaire française. Les médecins généralistes assurent plus de 300 millions de consultations chaque année (source : DREES), soit plus de 80 % des premiers recours.

Ils sont à la fois praticiens de proximité, sentinelles du système, et garants du suivi dans la durée. Pourtant, la médecine générale séduit de moins en moins les jeunes médecins, confrontés à une réalité parfois éloignée de l’idéal initial. Conditions d’exercice dégradées, surcharge administrative, isolement, rémunération jugée faible… autant de facteurs qui questionnent la pertinence de ce choix en 2025.

Médecine générale : les chiffres-clés en 2025

Quelques données récentes permettent de mieux cerner les enjeux actuels :

  • 1 médecin généraliste sur 2 partira à la retraite d’ici 2030 (Ordre des médecins, Atlas démographique 2024)
  • En 2024, près de 20 % des postes d’internat en médecine générale sont restés vacants (source : CNG)
  • Le revenu net moyen d’un généraliste libéral s’élève à 82 000 € par an, contre 115 000 € pour les spécialistes (URSSAF, BNC 2022)
  • 7,4 millions de Français vivent dans une zone sous-dotée en médecins (Observatoire des territoires, 2023)
  • En 2024, 30 % des internes déclaraient ne pas vouloir exercer en libéral (ISNI, enquête annuelle)

Ces chiffres traduisent une perte d’attractivité réelle, dans un contexte où les besoins en soins primaires, eux, ne cessent de croître.

Un choix de spécialité encore souvent subi

Avant la réforme du concours de l’internat, la médecine générale était souvent perçue comme la spécialité par défaut, réservée aux étudiants classés au-delà d’un certain rang. Avec la mise en place des EDN (Épreuves Dématérialisées Nationales) et des ECOS (Examens Cliniques Objectifs Structurés), le mode de sélection a évolué, mais les perceptions, elles, ont la vie dure.

Selon une enquête de l’ISNAR-IMG (syndicat d’internes en médecine générale), une part importante des étudiants choisissent la médecine générale faute d’alternative ou par sécurité, et non par réelle vocation. Le manque de valorisation de la spécialité au sein des facultés (peu de stages, faible visibilité académique) contribue à entretenir ce désamour.

Une profession en tension

Une charge administrative toujours plus lourde

Les médecins généralistes consacrent jusqu’à 40 % de leur temps à des tâches non médicales : rédaction de certificats, démarches avec les caisses, gestion des absences ou des soins non programmés (DREES, 2023). Ce temps perdu diminue la qualité des soins… et la satisfaction au travail.

Un isolement professionnel qui pèse

En zone rurale ou périurbaine, beaucoup de médecins exercent sans structure de groupe, parfois sans secrétaire, et avec une amplitude horaire considérable. Résultat : une perte d’attractivité majeure pour les jeunes médecins, qui privilégient des postes hospitaliers ou salariés.

Un sentiment de déclassement

Ni hospitalier, ni universitaire, ni spécialiste au sens classique : le médecin généraliste reste mal reconnu dans la hiérarchie symbolique du monde médical. Un paradoxe quand on sait qu’il est le premier recours de 8 patients sur 10.

Des signaux positifs : une spécialité qui se transforme

Malgré tout, la médecine générale évolue. Et certains changements récents méritent d’être soulignés :

  • Déploiement accéléré des Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) : +20 % en trois ans (CNAM, 2023)
  • Développement de postes salariés dans des structures publiques, associatives ou hospitalières
  • Revalorisation progressive des actes : consultation longue, soins non programmés, prévention…
  • Intégration croissante dans les politiques de santé publique : éducation thérapeutique, vaccination, dépistage
  • Flexibilité d’exercice : mi-temps, remplacements, exercice mixte, installation en groupe

Aujourd’hui, un médecin généraliste peut exercer dans un centre pénitentiaire, en SMUR, à l’école, en PMI, dans une mutuelle ou une association. Les modèles évoluent : moins de cabinet isolé, plus de coordination interprofessionnelle.

Ce que demandent les internes

Les principales revendications portées par l’ISNAR-IMG et l’ISNI portent sur :

  • Une revalorisation pédagogique de la spécialité dans les facultés
  • Une simplification administrative du quotidien
  • Des stages obligatoires diversifiés (ville, hôpital, structures alternatives)
  • Une équité d’accès aux spécialités dans le classement EDN
  • Des garanties d’installation pour les zones sous-dotées

Ces demandes visent à redonner à la médecine générale sa place stratégique dans la formation médicale, et à la sortir de son statut de “sous-spécialité”.

Faut-il viser médecine générale en 2025 ?

Tout dépend de votre projet.

Oui, si vous recherchez :

  • Un lien fort et durable avec les patients
  • Une autonomie professionnelle réelle
  • Une polyvalence intellectuelle stimulante
  • Une implication locale, humaine, utile

Non, si vous aspirez :

  • À une activité technique ou très spécialisée
  • À un cadre hospitalier structuré
  • À une carrière académique ou de recherche dès l’internat

La médecine générale n’est ni un plan B, ni un choix par défaut. C’est une voie exigeante, mais profondément utile, qui peut vous offrir une carrière riche de sens — à condition de la construire sur un projet solide, et non sur une stratégie de repli.

Comment s’y préparer dès maintenant ?

Chez Diploma Santé, nous accompagnons les étudiants à toutes les étapes du parcours médical, avec une conviction :
Un bon choix de spécialité se prépare bien avant l’internat.

  • Une prépa Terminale Santé pour anticiper le programme de médecine dès la Terminale ;
  • Une prépa PASS/LAS ciblée sur les attendus des facultés de santé franciliennes ;
  • Un suivi pédagogique individualisé.

FAQ – Réforme R2C et études de maïeutique

Quel est le revenu moyen d’un médecin généraliste en France ?

En 2022, le revenu net moyen d’un médecin généraliste exerçant en libéral était d’environ 82 000 € par an, selon les données de l’URSSAF. Ce chiffre reste inférieur à celui des spécialistes, qui perçoivent en moyenne 115 000 €.

Pourquoi de moins en moins d’étudiants choisissent la médecine générale ?

La spécialité souffre encore d’un manque de valorisation dans le cursus, d’une charge administrative importante, et d’un isolement professionnel en zones rurales. Beaucoup de jeunes médecins se tournent vers des structures salariées ou hospitalières, jugées plus stables.

Faut-il être bien classé aux EDN pour obtenir médecine générale ?

La médecine générale reste accessible à un plus grand nombre d’étudiants, car la spécialité est souvent moins demandée que d’autres. Toutefois, le classement aux EDN reste obligatoire pour y accéder, comme pour toutes les spécialités.

Peut-on exercer la médecine générale autrement qu’en cabinet libéral ?

Oui. De plus en plus de médecins généralistes optent pour des postes salariés (MSP, centres de santé, hôpitaux, mutuelles, structures associatives) ou pour des formes d’exercice mixte. Le modèle évolue rapidement.

Quels sont les avantages de la médecine générale aujourd’hui ?

C’est une spécialité polyvalente, proche des patients, avec une grande autonomie et la possibilité de s’impliquer localement. Elle permet aussi de développer des projets de santé publique, de prévention ou de coordination de soins.

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