Le Numerus Clausus

Le numérus clausus fixait, en France et pour chaque faculté, le nombre d’admission possible d’étudiants pouvant accéder à la deuxième année de la filière MMOPK de leur choix après la PACES : Médecine, Maïeutique, Odontologie, ou encore Pharmacie. Ce numérus clausus, ainsi que la PACES ont été supprimés par la réforme des études de santé proposée par la ministre Agnès Buzyn en 2018. En raison notamment des statistiques et des taux de réussite historiquement bas dans la filière.

Son fonctionnement

Selon la loi, le Numérus clausus était fixé chaque année, par un arrêté et était signé par les ministres chargés de l’enseignement supérieur. C’est au préalable des épreuves concours, selon différentes modalités, fixant le nombre d’étudiants pouvant accéder aux deuxièmes années d’études médicales, qu’il était calculé. Le numérus clausus était par la suite réparti entre les différentes universités de France comme Paris, Lyon, Lille, etc. A l’issue des épreuves du concours PACES, pour chaque université, un classement était établi en fonction du total des moyennes, et déterminait de l’admission des étudiants au deuxième cycle des études de santé. En effet, les étudiants dont le rang est compris dans le numérus clausus sont directement autorisés à accéder à la deuxième année de licence de médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique, kinésithérapie à la fin de leur année de PACES.

Ses objectifs

Le numérus clausus avait, à l’origine, pour objectif de faire face à l’augmentation du nombre demandes à l’accès des études de santé en France. En effet, chaque faculté doit pourvoir dispenser un enseignement universitaire de qualité. Les futurs professionnels de santé doivent pouvoir faire leur travail de recherche ainsi que leur expérimentation pour acquérir leur technique dans des meilleures conditions possibles. Or, les hôpitaux universitaires ont des capacités d’accueil maximales fixant une limite des étudiants autorisés en stage nécessaire aux bonnes formations de celui-ci.  Il était donc nécessaire de fixer un nombre d’étudiants maximal pour accéder au cycle des études de santé à la faculté. L’objectif étant d’avoir, à la sortie des études de santé, un médecin, un pharmacien, une sage-femme, un dentiste ou un kinésithérapeute avec une formation complète et donc un système de santé qui fonctionne correctement.

Les problèmes associés

Suite à l’application de ce numérus clausus, de nombreux d’étudiants se sont retrouvés sans pouvoir continuer leur cursus au bout de leur année universitaire PACES, n’ayant pas validé leur admission en médecine, maïeutique, odontologie ou pharmacie. Les étudiants devaient donc se réorienter vers une autre formation et souvent recommencer un cursus après une première, une deuxième année, voir une troisième année de PACES. A cela s’ajoutait la problématique des déserts médicaux en France. Le numérus clausus ayant restreint le nombre de futurs médecins, et ne se modulant pas assez en fonction des besoins des régions, le nombre de professionnels de santé était inférieur aux besoins dans de nombreux territoires français.

La réforme 

C’est face à ces constats qu’en 2018, la ministre Agnès Buzyn, a annoncé une réforme des études de santé. La Première Année Commune aux Etudes de Santé ainsi que le Numérus Clausus ont été supprimés. À l’université, la réforme a laissé place à la formation PASS et à la formation L.AS ainsi qu’au Numérus Apertus. Ceux-ci ont pour rôle dans un premier temps permettre de décloisonner les filières de santé et dans un second temps de faciliter la réorientation des étudiants qui ne sont pas admis en deuxième année de santé vers d’autres licences comme le droit par exemple. L’objectif fixant un système de sélection plus juste, en s’adaptant au mieux aux besoins médicaux de chaque territoire.

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