Depuis la réforme de 2020, le paysage des études de santé a considérablement évolué. La PACES a laissé place à deux nouvelles voies d’accès : le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et la L.AS (Licence avec option « Accès Santé »). L’objectif ? Diversifier les profils, mieux répartir les flux et répondre à la pénurie de professionnels de santé. Mais derrière ces ambitions, les chiffres révèlent une réalité toujours aussi sélective.

Combien d’étudiants chaque année ?

À la rentrée 2022, près de 39 800 étudiants se sont engagés en première année de santé, dont environ 34 000 néo-bacheliers. Deux tiers d’entre eux ont choisi la voie du PASS, tandis qu’un tiers a opté pour une L.AS. Cette répartition montre que, malgré sa souplesse, le parcours L.AS reste encore perçu comme moins “direct” pour accéder aux études médicales.

En termes de réussite, les écarts sont nets :

• En PASS, environ 36 % des étudiants ont accédé à la deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire, maïeutique ou kinésithérapie (les filières dites MMOPK).
• En L.AS, ils ne sont que 17 % à franchir ce cap dès la première tentative.

Des chiffres à prendre en compte pour bien choisir sa stratégie d’entrée dans les études de santé.

Le numerus clausus a disparu… mais pas la sélection

Depuis 2020, le numerus clausus a été remplacé par le numerus apertus. En clair, ce ne sont plus les textes nationaux qui fixent le nombre de places, mais les universités, en lien avec les Agences Régionales de Santé. L’objectif est d’ajuster le nombre d’admis aux besoins réels du territoire.

Pour l’année universitaire 2023-2024, voici la répartition des 15 000 places environ ouvertes en deuxième année :

• Médecine : 11 500 places
• Pharmacie : 1 800 places
• Odontologie : 1 400 places
• Maïeutique : 700 places

Ces chiffres peuvent varier sensiblement d’une région à l’autre, en fonction des capacités d’accueil et des priorités locales.

Prépa ou pas prépa : un vrai levier de réussite ?

Même si toutes les universités ne communiquent pas leurs statistiques détaillées, une chose est claire : l’accompagnement fait la différence. Les étudiants encadrés — que ce soit via un tutorat universitaire, une prépa privée ou un suivi personnalisé — ont souvent de meilleurs résultats.

Certaines facultés qui proposent un accompagnement pédagogique renforcé atteignent des taux de réussite proches de 30 à 35 %, contre 15 à 20 % dans les structures sans dispositif spécifique.

Cela ne veut pas dire que réussir sans aide est impossible. Mais bénéficier de méthodes de travail efficaces, d’un cadre régulier et d’un soutien moral peut faire basculer l’équilibre — surtout quand la pression monte.

Ce qu’il faut retenir :

• Le PASS reste la voie principale, mais la L.AS progresse, surtout pour les étudiants qui veulent une alternative ou un plan B en cas d’échec.
• La sélection reste forte, même si le numerus clausus a disparu.
• Se faire accompagner, que ce soit en tutorat ou en prépa, peut réellement augmenter ses chances de réussir.

La connaissance des chiffres permet de mieux calibrer ses efforts… et d’éviter les illusions.

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