La médecine du cœur est à la fois l’une des disciplines les plus techniques et l’une des plus profondément humaines. Si vous envisagez de devenir cardiologue, c’est que vous êtes sans doute déjà conscient de l’importance de cette spécialité : les maladies cardiovasculaires figurent encore aujourd’hui parmi les premières causes de mortalité dans le monde. Pourtant, le métier ne se résume pas à interpréter des électrocardiogrammes ou à poser des stents. C’est aussi, et surtout, accompagner des patients au long cours, rassurer, expliquer, prendre des décisions parfois vitales… et continuer d’apprendre, toujours.

Alors, par où commencer ? Quelles sont les étapes à franchir, les études à suivre, les qualités à cultiver ? Et une fois en exercice, quelles perspectives professionnelles, quels débouchés, quelle rémunération ? Voici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans ce long (mais passionnant) parcours.

Le quotidien du cardiologue : prévenir, diagnostiquer, traiter

Le cardiologue est avant tout un médecin spécialiste du cœur et du système vasculaire. Cela comprend le muscle cardiaque lui-même, bien sûr, mais aussi les artères, les veines, et tous les mécanismes qui assurent la bonne circulation du sang dans l’organisme. Il prend en charge une grande variété de pathologies : hypertension artérielle, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, troubles du rythme, embolies pulmonaires ou encore infarctus du myocarde.

Son rôle ne se limite pas au traitement. La prévention est une part essentielle de son travail. De plus en plus, les patients consultent en amont, pour faire un bilan, obtenir des conseils, ou évaluer les risques en cas d’antécédents familiaux. À l’autre extrémité du spectre, le cardiologue intervient aussi en urgence, notamment à l’hôpital, dans les cas où chaque minute compte. En fonction de sa pratique (hospitalière, libérale, interventionnelle…), ses missions varient : examens cliniques, électrocardiogrammes, épreuves d’effort, pose de stimulateurs cardiaques, voire actes chirurgicaux spécifiques. C’est un métier très complet, exigeant sur le plan intellectuel comme émotionnel.

Quelles qualités pour exercer la cardiologie ?

La première qualité à cultiver, c’est l’endurance. Devenir cardiologue, ce n’est pas un sprint, c’est une course de fond. Le parcours d’études est long, intense, parfois épuisant. Ensuite, il y a la rigueur scientifique, bien sûr : cette spécialité repose sur une connaissance fine de la physiologie, de la pharmacologie, mais aussi de l’imagerie médicale. Mais le bon cardiologue n’est pas qu’un excellent technicien. Il sait écouter. Il comprend les inquiétudes, parfois sourdes, souvent mal exprimées, de ses patients. Il explique sans dramatiser, guide sans infantiliser. Il fait preuve d’un calme à toute épreuve, notamment dans les situations critiques, et sait travailler en équipe, avec des infirmiers, des urgentistes, des anesthésistes ou des chirurgiens.

Études : un parcours en trois grandes étapes

1. Accès aux études de santé : PASS, L.AS ou licence SPS

Depuis la réforme de la PACES, l’entrée en études de santé s’effectue désormais par trois voies : le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé), la L.AS (Licence avec Accès Santé), ou la licence Sciences pour la Santé (LSPS). Quelle que soit la voie choisie, la sélection reste rude. Les étudiants doivent valider leur première année avec d’excellents résultats pour espérer intégrer la deuxième année de médecine. Un bon profil scientifique au lycée est donc essentiel. En première et terminale, il est vivement recommandé de suivre des spécialités telles que physique-chimie, SVT, et mathématiques, afin d’optimiser ses chances sur Parcoursup.

2. Deuxième cycle : l’externat, une formation théorique et pratique

Les trois années qui suivent permettent aux étudiants d’approfondir leurs connaissances en pathologies, pharmacologie, sémiologie… tout en multipliant les stages hospitaliers. C’est ce qu’on appelle l’externat. Les étudiants, tout en poursuivant leur formation universitaire, effectuent des gardes, participent aux consultations, se frottent au réel. En fin de cycle, ils passent les épreuves classantes nationales (ECN). Leur classement déterminera leur spécialité et leur lieu d’affectation pour l’internat.

3. Troisième cycle : l’internat en cardiologie

C’est à ce stade que la spécialisation en cardiologie commence. L’internat dure 5 années, pendant lesquelles le futur cardiologue alterne entre formations théoriques, missions en service hospitalier et responsabilités croissantes. Il pratique, prescrit, apprend à poser des diagnostics complexes, à travailler en situation d’urgence, à suivre des patients chroniques. En fin de parcours, il soutient une thèse, obtient son Diplôme d’État de docteur en médecine, puis valide son Diplôme d’Études Spécialisées (DES) de cardiologie et maladies vasculaires.

Quels débouchés pour un cardiologue en France ?

Le marché du travail est plus que porteur. Avec le vieillissement de la population, les besoins en cardiologie ne cessent d’augmenter. D’après les chiffres de la Société française de cardiologie, près d’un quart des cardiologues en exercice aujourd’hui partiront à la retraite d’ici dix ans. Or, les effectifs sortants ne suffisent pas à compenser. Les possibilités d’exercice sont nombreuses :

• En hôpital public, dans des services de cardiologie générale ou interventionnelle.
• Dans le privé, que ce soit en clinique ou en libéral, seul ou en cabinet de groupe.
• Dans l’enseignement ou la recherche, pour ceux qui souhaitent transmettre ou innover.
• Dans l’humanitaire, enfin, où la cardiologie joue un rôle de plus en plus important.

En 2022, selon ProfilMédecin, 45 % des cardiologues exerçaient exclusivement en libéral, 26 % à l’hôpital, et 29 % en mixte.

Combien gagne un cardiologue ?

La rémunération dépend essentiellement du mode d’exercice.

• À l’hôpital, un cardiologue commence autour de 4 600 € brut par mois. En fin de carrière, il peut atteindre 9 400 €, hors gardes et astreintes.
• En libéral, les revenus sont très variables, selon l’activité, la localisation du cabinet, la patientèle… En moyenne, selon la DREES, un cardiologue libéral gagne environ 12 000 € brut par mois.
• En clinique privée, s’il est salarié, le salaire est proche de celui du public. S’il exerce à l’acte, il peut largement dépasser les 10 000 €, selon les volumes.

Et si vous vous prépariez dès le lycée ?

Vous rêvez de devenir cardiologue ? Alors autant commencer à bâtir votre projet dès maintenant. L’entrée en médecine, puis en spécialité, demande non seulement de solides connaissances scientifiques, mais aussi une rigueur méthodologique et une excellente gestion du stress. C’est pourquoi Diploma Santé propose des accompagnements dès le lycée, en première et en terminale, mais aussi pendant l’année de PASS, LAS ou LSPS. Prépa annuelle, stage de prérentrée, coaching personnalisé, plateforme de révision : tout est pensé pour vous aider à atteindre votre objectif.

La cardiologie, plus qu’une spécialité, est un engagement. Un engagement dans la durée, un engagement au service des autres, un engagement scientifique aussi, face à des pathologies complexes qui évoluent sans cesse. Le parcours est exigeant, mais les perspectives sont nombreuses, et les récompenses immenses — sur le plan humain comme professionnel. Si vous avez la passion du soin, l’envie d’apprendre en permanence, et la force d’avancer même dans l’adversité, alors vous êtes peut-être déjà sur la bonne voie.