Devenir anesthésiste : études, débouchés, salaire… le guide complet

Avant chaque opération chirurgicale, un professionnel prend le relais, dans l’ombre, sans qui rien ne serait possible : l’anesthésiste-réanimateur. Son rôle ? Endormir les patients, veiller à leur sécurité pendant toute l’intervention, puis les accompagner au réveil, souvent encore groggy mais en sécurité. Cette spécialité médicale, méconnue du grand public, attire pourtant chaque année de nombreux étudiants, séduits à la fois par la technicité du métier, ses responsabilités vitales… et son niveau de rémunération.

Mais attention : pour exercer cette profession exigeante, le chemin est long. Comptez 11 années d’études après le bac, ponctuées de stages, de concours sélectifs et de nuits passées au chevet des patients. Alors, à quoi ressemble le quotidien d’un anesthésiste ? Quel parcours suivre pour le devenir ? Et quelles sont les perspectives une fois diplômé ? Voici un tour d’horizon complet.

Un médecin au cœur du bloc opératoire

L’anesthésiste-réanimateur est un spécialiste de la prise en charge périopératoire. Cela signifie qu’il intervient avant, pendant, et après une intervention chirurgicale. Avant l’opération, il reçoit le patient en consultation, afin de s’assurer qu’il n’existe aucun risque contre-indiquant l’anesthésie. Cette étape permet de recueillir les antécédents médicaux, les traitements en cours, d’évaluer les risques allergiques… C’est aussi un moment d’écoute et de pédagogie, pour rassurer. Pendant l’intervention, il veille aux constantes vitales : tension artérielle, rythme cardiaque, saturation en oxygène… Si une anomalie survient, c’est lui qui réagit. Il peut modifier le niveau d’anesthésie, administrer des médicaments, ou alerter l’équipe chirurgicale. Son rôle est d’autant plus crucial qu’il est souvent seul à pouvoir détecter les signes d’un dysfonctionnement invisible à l’œil nu. Enfin, en salle de réveil ou dans les services de soins intensifs, il assure le suivi post-opératoire, notamment la gestion de la douleur ou la surveillance de complications. En cas d’urgence vitale, il endosse également le rôle de réanimateur.

Des qualités humaines et techniques indispensables

Être anesthésiste, ce n’est pas seulement maîtriser des protocoles ou poser des perfusions. C’est aussi faire preuve de sang-froid, de rigueur et de réactivité. Il faut pouvoir gérer une situation critique en quelques secondes, sans perdre de vue l’essentiel : sauver une vie. Ce médecin travaille rarement seul. Il évolue dans une équipe pluridisciplinaire, aux côtés des chirurgiens, des infirmiers anesthésistes (IADE), des brancardiers… La communication et l’esprit de collaboration sont donc essentiels. Enfin, il doit savoir rassurer. Car dans les yeux d’un patient, juste avant une anesthésie, on lit souvent de l’inquiétude. Une voix posée, un mot bien choisi peuvent suffire à apaiser.

Quel parcours d’études pour devenir anesthésiste ?

Le cursus pour accéder à cette spécialité médicale est long, mais bien balisé. Il commence dès le lycée, avec une orientation scientifique.

En terminale : viser un profil scientifique solide

Pour maximiser ses chances d’intégrer des études de médecine, il est conseillé de choisir les spécialités physique-chimie et SVT. L’option mathématiques complémentaires est un vrai plus. Les notes doivent être excellentes, car la sélection sur Parcoursup est rude.

Première année : PASS, L.AS ou LSPS

Depuis la réforme des études de santé, deux voies principales permettent d’accéder aux filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie) :

  • Le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé), qui propose une majeure santé et une mineure dans une autre discipline.
  • La LAS (Licence avec option Accès Santé), qui fait l’inverse : une majeure dans une discipline classique (droit, lettres, bio…) avec une mineure santé.

Certaines universités proposent également une troisième voie, la licence Sciences pour la Santé (LSPS), qui permet de candidater en deuxième année sous conditions.

Le premier cycle : les bases de la médecine

Une fois admis, l’étudiant entame trois années de formation. Il découvre les matières fondamentales (anatomie, physiologie, biochimie…), réalise ses premiers stages à l’hôpital, et développe peu à peu une culture médicale générale. À l’issue de ce cycle, il valide un Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM).

Le deuxième cycle : l’externat

Pendant trois ans, l’étudiant alterne entre les cours à la fac et les stages hospitaliers. Il est rémunéré en tant qu’étudiant hospitalier, et commence à prendre en charge des patients, sous supervision. À la fin de cette période, un concours national (EDN) détermine l’affectation en internat, selon le rang de classement.

Le troisième cycle : la spécialisation

Pour se spécialiser en anesthésie-réanimation, il faut décrocher un bon rang. Cette spécialité dure 5 ans. L’interne en anesthésie effectue la majorité de sa formation à l’hôpital. Il multiplie les gardes, les interventions, les cas complexes. En parallèle, il prépare une thèse de doctorat en médecine, puis soutient un mémoire pour valider son Diplôme d’Études Spécialisées (DES) d’anesthésie-réanimation.

Où exerce un anesthésiste-réanimateur ?

Ce médecin peut évoluer dans plusieurs environnements professionnels :

  • À l’hôpital public : c’est le cadre le plus fréquent. Il y intervient au bloc, mais aussi en réanimation, aux urgences, en maternité…
  • Dans le privé : en clinique, l’anesthésiste peut être salarié ou exercer en libéral.
  • En cabinet : certains anesthésistes s’associent pour mutualiser leurs ressources, notamment le matériel onéreux.
  • Dans la recherche ou l’enseignement : après quelques années d’expérience, certains choisissent de s’investir dans la formation des jeunes médecins, ou dans la recherche clinique.

Un métier en tension : des débouchés garantis

Aujourd’hui, on estime que la France compte environ 10 000 anesthésistes-réanimateurs. Pourtant, ce chiffre ne suffit pas à répondre aux besoins. Entre les départs à la retraite, l’augmentation du nombre d’interventions chirurgicales, et le vieillissement de la population, cette spécialité est clairement sous tension.

Concrètement, cela signifie que les jeunes diplômés trouvent très facilement un poste, que ce soit en ville ou à l’hôpital.

Combien gagne un anesthésiste ?

La rémunération varie selon le mode d’exercice.

  • À l’hôpital public, un anesthésiste débute à environ 4 600 euros bruts par mois. En fin de carrière, il peut atteindre les 9 400 euros mensuels, hors gardes et astreintes.
  • En libéral, les revenus dépendent du volume d’activité. Selon les données disponibles, un anesthésiste libéral peut percevoir entre 7 000 et 14 000 euros bruts mensuels, parfois davantage.
  • Dans le privé, tout dépend du statut (salarié ou non) et des accords en vigueur dans la clinique.

Préparer sa réussite avec un accompagnement sur mesure

Devenir anesthésiste demande un haut niveau d’exigence, de discipline… mais aussi une stratégie de réussite dès le départ. Pour maximiser vos chances, une prépa médecine peut faire la différence.

Chez Diploma Santé, nous proposons un accompagnement adapté à chaque étape du parcours : préparation dès le lycée, année complète d’accompagnement en PASS ou LAS, coaching personnalisé, plateforme de révision… L’objectif ? Vous donner toutes les clés pour intégrer la filière santé de votre choix, et réussir le concours.

En résumé

Le métier d’anesthésiste-réanimateur conjugue technicité, responsabilité et engagement humain. Il demande un long parcours de formation, mais garantit de très belles perspectives. Si vous vous sentez prêt à relever le défi, entourez-vous des bons outils pour construire votre avenir. Chez Diploma Santé, nous sommes là pour vous guider à chaque étape.

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