Être admis en PASS et en LAS est une situation valorisante, mais elle implique une décision structurante. Ces deux voies vers les études de santé ne relèvent pas d’un simple aménagement de parcours : elles répondent à des logiques pédagogiques et personnelles distinctes. Cet article propose une grille de lecture claire pour t’aider à faire un choix éclairé, en croisant données officielles, enjeux méthodologiques et réalités de terrain.
PASS et LAS : deux philosophies éducatives très différentes
Le PASS : l’héritier concentré de la PACES
Le PASS, ou Parcours d’Accès Spécifique Santé, reste la voie “centrale” vers les études de médecine. Tu y retrouveras un volume d’enseignement très dense en biologie, physique, chimie, SSH, anatomie, santé publique… Mais attention :
- Pas de redoublement possible (sauf dérogation médicale exceptionnelle)
- Une place sur deux est en jeu en un an
- La mineure (Droit, STAPS, Éco…) est souvent vécue comme une formalité inutile – à tort.
Le PASS, c’est le choix du “tout ou rien”, mais avec les meilleures armes.
La LAS : un double parcours plus hybride
LLa LAS (Licence Accès Santé) repose sur une licence “classique” (Psychologie, Droit, Biologie, etc.) enrichie d’une mineure santé. Tu valides donc d’abord ta licence, puis tu es autorisé (ou non) à candidater aux filières MMOPK via un examen spécifique.
- Il y a moins de places qu’en PASS, mais souvent une pression perçue comme moins abrupte.
- Tu as le droit au redoublement, car tu es avant tout inscrit en L1.
- Tu peux recandidater jusqu’en LAS3, mais uniquement deux fois au total sur tout ton cursus.
La LAS, c’est le choix de la stratégie : moins direct, plus souple, mais parfois plus incertain.
Les chiffres : que disent les taux d’admission ?
Chaque année, les universités publient leur répartition de places MMOPK. En moyenne :
Filière | % des places en 2e année MMOPK | Taux de réussite moyen |
PASS | 60 à 70 % | 15 à 25 % |
LAS | 30 à 40 % | 5 à 15 % |
Mais attention :
- Ces chiffres varient d’une université à l’autre (à Paris-Cité, plus de LAS ; à Saclay, plus de PASS).
- Et surtout : le taux de réussite LAS est plus difficile à évaluer car il dépend aussi de la licence choisie (certaines ont plus de réussite que d’autres : Biologie > Droit > Lettres, par exemple).
Conclusion : Si tu veux maximiser tes chances d’accéder à médecine, le PASS reste mathématiquement plus avantageux – à condition de tenir l’année.
Le facteur humain : es-tu prêt à “encaisser” le PASS ?
On ne parle pas assez du coût mental et émotionnel d’un PASS.
En PASS :
- Tu n’as qu’un seul essai (ou un “demi” via LAS2 si tu valides ton année).
- L’échec est brutal : beaucoup d’étudiants sortent laminés de cette première année.
- Tu vis sous pression constante, avec 8 à 12 heures de travail par jour, pendant 10 mois.
En LAS :
- Tu avances à ton rythme, tu construis une licence qui te servira quoi qu’il arrive.
- Tu apprends à organiser ton temps entre la majeure et la mineure : une compétence clé pour la suite.
- Tu peux échouer, recommencer, rebondir.
Ce que tu dois évaluer c’est ton profil émotionnel. Es-tu plutôt résilient sous pression, ou anxieux dès que le sol bouge ? As-tu besoin de sécurité ou d’un challenge total ?
Et si on parlait de plan B ? (celui que personne ne veut envisager)
Imagine que tu ne sois pas pris en médecine. Que devient ton année ?
Scénario | En PASS | En LAS |
Échec 1re année | Si tu ne valides pas, tu es exclu du système santé | Tu continues ta licence |
Échec MMOPK | Tu peux aller en LAS2, mais la transition est rude | Tu continues ta L2/L3 avec un diplôme à la clé |
Épuisement mental | Fréquent, surtout sans accompagnement | Moins fréquent, mais risque de dispersion |
Ton plan B, ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un filet de sécurité. Et le PASS n’en a quasiment pas.
Une grille de décision en 5 questions
- Est-ce que je veux absolument devenir médecin/sage-femme/dentiste/pharmacien ?
- Est-ce que j’ai les capacités scientifiques pour tenir le rythme ?
- Est-ce que je suis prêt à ne pas avoir de plan B ?
- Est-ce que je supporte bien la pression intense ?
- Ai-je une vraie appétence pour la licence de ma LAS ?
FAQ – PASS ou LAS : les questions que tout le monde se pose
Est-ce que la PASS est vraiment plus difficile que la LAS ?
La PASS est généralement plus intense sur le plan scientifique et temporel. Elle demande une capacité de travail soutenue et une grande résilience. Mais la LAS peut être plus piégeuse qu’elle n’en a l’air, surtout si la licence principale n’est pas maîtrisée ou si la mineure santé est sous-estimée.
Puis-je tenter médecine deux fois en LAS ?
Oui, mais pas trois. Tu peux présenter ta candidature aux filières MMOPK au maximum deux fois sur l’ensemble de ta scolarité (LAS1, LAS2 ou LAS3), à condition d’avoir validé ton année à chaque fois.
Et si je rate ma PASS ?
Si tu ne valides pas ton année de PASS, tu es exclu du parcours MMOPK. Si tu valides sans être admis, tu peux candidater en LAS2, mais la transition peut être difficile sans une mineure cohérente. D’où l’importance d’anticiper.
Quelle est la meilleure prépa pour réussir une PASS ou une LAS ?
Il n’y a pas de réponse unique, mais Diploma Santé fait partie des rares prépas à proposer un accompagnement personnalisé selon la faculté, avec une stratégie spécifique pour chaque programme (PASS ou LAS). Leur encadrement mêle enseignants agrégés, préparation continue, entraînements ciblés, et suivi individualisé.
Quelle est la meilleure prépa pour réussir une PASS ou une Et si je n’intègre pas médecine, je perds une année ?LAS ?
Il n’y a pas de réponse unique, mais Diploma Santé fait partie des rares prépas à proposer un accompagnement personnalisé selon la faculté, avec une stratégie spécifique pour chaque programme (PASS ou LAS). Leur encadrement mêle enseignants agrégés, préparation continue, entraînements ciblés, et suivi individualisé.