Depuis la réforme “Ma Santé 2022”, l’objectif est clair : améliorer les chances de réussite des étudiants qui tentent d’accéder aux études de santé. Avant la réforme, avec l’ancienne PACES, le taux de réussite était plutôt bas. Désormais, grâce au PASS (Parcours Accès Spécifique Santé), on espère un parcours plus “ouvert”, même si la sélection reste rude.

Mais concrètement, combien d’étudiants réussissent à passer en 2e année ? Peut-on vraiment parler d’un taux de réussite plus élevé qu’avant ? Et surtout, de quoi dépend ce fameux taux ?

De quoi dépend le taux de réussite en PASS ?

Pendant toute l’année de PASS, les étudiants passent des épreuves à chaque semestre. Ces notes servent à établir un classement final. Ce classement détermine qui accède ou non aux filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie).

Le nombre d’admis varie selon plusieurs critères :

• le numerus apertus fixé par chaque université (qui définit le nombre de places ouvertes),
• le nombre de candidats inscrits,
• et les besoins du territoire, décidés en lien avec l’Agence Régionale de Santé.

Autrement dit, le taux de réussite n’est pas le même partout, ni d’une année sur l’autre. Il fluctue en fonction du nombre de places, des capacités d’accueil et du niveau général des candidats.

Petite précision : la mineure choisie en PASS (STAPS, droit, bio…) n’entre pas en compte dans le classement MMOPK. Ce sont uniquement les résultats sur la majeure santé qui comptent pour le passage en 2e année.

Quelques chiffres récents (et concrets)

Depuis la fin de la PACES, les premiers chiffres du PASS montrent des résultats en légère hausse par rapport à l’ancien système.

En 2021, par exemple, les taux de réussite étaient environ :

• 18,5 % à Paris,
• 17,7 % à Marseille,
• 14 % à Toulouse,
• 24 % à Lille.

Dans la majorité des universités, le taux de réussite tournait entre 15 et 25 %.

Depuis 2023, certains sites et rapports indiquent que le taux national d’admission en PASS dépasse les 30 % dans certaines facs, grâce à l’introduction des épreuves complémentaires et à la répartition des places entre PASS et LAS.

Par exemple, en 2023 :

• Université de Nancy : 67 % de réussite,
• Paris-Saclay : 65 %,
• Besançon : 39 %,
• Paris Cité : 38 %,
• Sorbonne : autour de 15 %.

Comme on le voit, les écarts sont énormes d’une fac à l’autre, et il n’existe pas un “seul” taux de réussite national. Tout dépend de l’endroit où l’on candidate.

Peut-on encore redoubler ?

Non. Avec la réforme, le redoublement en PASS n’est plus possible. Un étudiant qui échoue mais valide ses crédits peut se réorienter en LAS (Licence Accès Santé) et retenter sa chance l’année suivante. Sinon, il peut aussi choisir de poursuivre dans une autre filière correspondant à sa mineure.

Et les prépas dans tout ça ?

Les prépas privées mettent souvent en avant des taux de réussite impressionnants, parfois supérieurs à 60 %. Mais attention : ces chiffres concernent leurs propres étudiants, pas l’ensemble des inscrits en PASS.

Une prépa n’augmente pas “mécaniquement” vos chances : elle fournit des outils (stages, concours blancs, fiches, coaching), mais le travail reste entre vos mains. De plus, ces prépas sont souvent sélectives à l’entrée. Ne pas être pris en prépa ne veut pas dire qu’on ne réussira pas.

Un taux de réussite en hausse… mais toujours sélectif

Globalement, la réforme a permis d’élargir légèrement les chances de réussite. Avant, avec la PACES, seul 1 étudiant sur 5 environ accédait à la 2e année. Aujourd’hui, dans certaines facs, on approche voire on dépasse les 30 %.

Mais la sélection reste forte, et la concurrence intense. La clé ? S’informer sur les taux propres à chaque fac, préparer son année avec méthode, et ne pas hésiter à envisager plusieurs plans B.