Le métier de sage-femme est souvent résumé à l’accouchement et au suivi de grossesse. Pourtant, cette profession aux mille facettes est en mesure de réaliser de nombreuses autres missions médicales ou d’ordre paramédical. Étudions de plus près le rôle et les compétences d’une sage-femme.
Sage-femme : un métier qui assure le suivi médical et paramédical de la future mère
La sage-femme possède toutes les qualifications nécessaires pour assurer le suivi médical de la future mère pendant sa grossesse jusqu’à l’accouchement, et même après. Elle réalise différents examens, tels que les échographies ou la vérification du col de l’utérus. La sage-femme possède également un droit de prescription, qui concerne une liste de traitements définis par le code de la santé publique. Si une pathologie se présente, elle confie le suivi de la patiente à un médecin. Elle reste toutefois la première interlocutrice des futurs parents.
Avec une forte dimension humaine, la sage-femme prodigue de nombreux conseils. Elle propose généralement des séances de préparation à l’accouchement et répond à toutes les questions des futures mères.
Sage-femme : son rôle et ses compétences pour l’accouchement et le suivi postnatal
La sage-femme s’occupe souvent seule d’un accouchement, c’est-à-dire sans l’intervention d’un médecin. Seules les éventuelles complications justifient le recours à un médecin gynécologue. Ainsi, la sage-femme aide la maman à mettre son enfant au monde. Ensuite, elle prodigue tous les soins nécessaires. En dehors des gestes techniques tels que l’épisiotomie ou la réanimation, la sage-femme donne de nombreux conseils, que ce soit pour l’allaitement ou l’hygiène de vie du bébé.
Sage-femme : le rôle de cette profession tout au long de la vie des femmes
Le rôle de la sage-femme ne se limite pas au suivi de grossesse et à l’accouchement. Elle accompagne les femmes tout au long de leur vie. En effet, ses compétences lui permettent de réaliser un suivi gynécologique, de prescrire une contraception ou même de pratiquer l’IVG médicamenteuse. Les femmes apprécient souvent la relation de proximité qui se crée avec leur sage-femme ainsi que les multiples conseils bienveillants qu’elle leur apporte.
Les études pour devenir sage-femme durent cinq années. Quatre d’entre elles se passent en école de sage-femme, afin de préparer le diplôme d’État de sage-femme. Avant d’entrer dans ce type d’écoles, un étudiant qui souhaite intégrer la filière maïeutique ont le choix entre deux parcours différents, communs à toutes les filières santé (ou MMOPK) : le parcours d’accès spécifique santé (PASS) et la licence accès santé (LAS).
Les deux parcours PASS et LAS sont accessibles aux étudiants titulaires d’un bac, d’un diplôme d’accès aux études universitaires ou d’un diplôme équivalent au bac. Les diplômés d’un bac scientifique avec une spécialité dans les sciences et vie de la terre sont avantagés pour affronter cette sélection.
Une fois son année en PASS ou en LAS validée, il peut candidater pour intégrer la filière maïeutique des filières MMOPK. Depuis 2019, la première année commune aux études de santé (PACES) est supprimée. Dans les filières médicales, le numerus clausus est remplacé par le numerus apertus. Ce sont désormais les universités et les agences régionales qui déterminent le nombre d’étudiants acceptés au sein des différentes filières d’études de santé. Les places disponibles sont réparties entre les étudiants des parcours PASS et LAS. Elles sont attribuées selon leurs résultats pendant tout le parcours de formation.
Les étudiants ayant suivi un parcours d’accès spécifique santé ou une licence accès santé présentent leur candidature pour les études de maïeutique afin de devenir sages-femmes. S’ils sont admis, ils intègrent une école de sage-femme. Leur formation se répartit alors selon deux cycles d’études de santé.
Devenir sage-femme : le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques
Le premier cycle d’études pour exercer le métier de sage-femme concerne la deuxième année et la troisième année d’études, c’est-à-dire juste après validation du parcours d’accès spécifique santé ou de la licence accès santé. Les fiches de cours se concentrent alors sur les enseignements théoriques, puis pratiques. Pendant la première partie du cycle, l’étudiant sage-femme acquiert des compétences en gynécologie, obstétrique, pédiatrie, physiologie et maïeutique.
La deuxième partie de ce parcours d’études pour devenir sage-femme se concentre davantage sur la pratique. Les étudiants commencent par des cours de simulation. Puis, ils réalisent des stages. Chaque étudiant alterne donc entre cours et stages. La fin de ce cycle confère aux étudiants le grade de licence avec un diplôme de formation générale en sciences maïeutiques.
Accès au métier de sage-femme : le diplôme de formation approfondie en sciences maïeutiques
Abordons maintenant la deuxième partie de la formation au métier de sage-femme. Celle-ci concerne la quatrième année et la cinquième année d’études pour devenir sage-femme. Lors de ce parcours, les étudiants apprennent à poser un diagnostic et repérer les différentes pathologies. La formation met l’accent sur la contraception, l’échographie et l’aide médicale à la procréation. Les stages sont de plus en plus présents pour renforcer la pratique.
Ce deuxième parcours d’études confère à l’étudiant sage-femme le diplôme de formation approfondie en sciences maïeutiques. À la fin de la cinquième année, l’élève qui valide les enseignements, les stages, le certificat de synthèse clinique et thérapeutique ainsi que son mémoire obtient le diplôme d’État de sage-femme.
Formation des sages-femmes : les nouveautés du parcours d’études de santé en maïeutique
La réforme de la formation de sage-femme entrera en vigueur dès la rentrée 2024 pour les nouveaux élèves d’un parcours d’études en maïeutique. Ils verront ainsi l’arrivée d’un troisième cycle d’études sur une année. Cette sixième année confère aux élèves le statut de docteur en maïeutique. Une refonte des programmes est prévue afin de prendre en compte les évolutions de la profession de sage-femme.
Que peut faire une sage-femme qui envisage une reconversion professionnelle ?
Grâce aux équivalences de diplômes, la sage-femme en reconversion professionnelle peut accéder à toute une série de métiers d’ordre médical ou paramédical. Par exemple, une sage-femme peut préparer le diplôme d’ostéopathie avec seulement 1 900 heures de formation, contre 4 800 habituellement.
La sage-femme en reconversion professionnelle peut décider de s’orienter vers d’autres types de métiers. Par exemple, elle peut prétendre au métier de directrice d’un centre de PMI avec quelques années d’expérience. Elle peut aussi se tourner vers le domaine de la formation et enseigner les sciences médico-sociales dans un lycée.
Tous les 5 mai, nous fêtons la journée internationale de la sage-femme. En rendant hommage à cette profession, nous soulignons l’importance de son rôle aux côtés des femmes. Si vous recherchez un métier avec une dimension relationnelle forte couplée à des connaissances médicales, vous avez de grandes chances de vous épanouir dans cette profession riche en émotions.